Reflexions sur le cinema

Dans ce monde dominé par la technique, personne n’échappe à l’influence du cinéma, même ceux qui ne vont jamais voir un film.

Tout discours sur le cinéma africain n’échappe pas à l’analyse suivante : comment conquérir le public en général, en utilisant l’élan du fantastique que le cinéma a donné à l’imagination.

Il convient à notre avis de faire un effort pour créer un cinéma qui reflète non seulement la situation moderne des civilisations sous évoluées des pays africains, mais également les cultures nationales dans leur désir de s’affranchir de la tutelle immobiliste de la tradition.

C’est ainsi qu’un cinéma qui prendrait à contre-pied la veine dominante actuelle du cinéma africain dit « cinéma ethno, socio, etc.… » pourrait, par le romanesque et la fiction ouvrir à la production africaine les portes d’une distribution internationale.

Il n’est nullement question de faire un cinéma qui soit une simple recopie du style américain ou européen. Il s’agit de créer un cinéma ayant son originalité, son identité, et qui soit, comme aurait pu le dire Freud « un cinéma dé-traumatisé » de l’emprise viscérale qui veut que l’africain soit l’homme du fétichisme, du mysticisme, etc.…

Il faut confectionner des films africains qui se vendent et se consomment. Cela permettra de démontrer qu’il n’y a ni cultures majeures ni cultures mineures. Il y a simplement des êtres humains intelligents qui devraient comprendre que la géographie, l’environnement, sont autant de facteurs qui déterminent l’histoire et qui fécondent la culture.

« Bal Poussière » est un film qui a dans ce sens prouvé que le film africain, malgré de faibles moyens, n’est pas obligatoirement une œuvre qui trouve son destin dans le ghetto des semaines dites de « cinéma africain ».

Henri Duparc – 1991







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